Quelle Église pour demain ?
Un nouveau cycle : « Quelle Église pour demain ? »
Dans le contexte d’un nouveau cycle de débats nous vous convions à venir vous interroger avec l’association Confrontations sur l’Eglise que nous souhaitons pour demain.
La crise dans l’Église n’est pas finie, mais il est possible, dans la ligne de la Lettre au peuple du Dieu et en tirant parti de ce qui se cherche un peu partout, d’essayer de savoir comment l’Église peut, à partir de cette épreuve (les abus sexuels), s’inventer à neuf et trouver des modalités nouvelles. En particulier à propos de l’exercice de l’autorité et de la prise de parole, ainsi que des lieux nouveaux que l’Église doit reconnaître ou instaurer pour être plus humaine, plus proche des préoccupations de ses contemporains et donc plus évangélique, plus fidèle à son fondateur. Que doit-elle faire ? Que peut-elle faire ? Car les grandes intentions et les grands principes ne suffisent pas. Il faut partir du réel, des attentes internes et externes, de l’état des forces et des esprits pour avancer et créer du nouveau.
Les prochaines séances auront lieu :
- le mercredi 16 septembre pour un débat sur « Sacralisation et gouvernance »,
- le mercredi 14 octobre pour un échange sur « Sexualité, quelle parole en Eglise ?« ,
A déjà eu lieu la première séance :
- le mercredi 19 février autour de la question « Évangile et pouvoirs », que vous pouvez réécouter ici.
Le 19.02, débat « Évangile et pouvoirs » – Premier rendez-vous à réécouter ici
Les abus de pouvoir ne sont pas nouveaux dans l’Église. Ils ont été nombreux, jusqu’aux abus sexuels. Dans la suite de la réflexion menée par Véronique Margron et Olivier Savignac (Mercredi 19 décembre 2018), il faut se demander comment des abus aussi graves, peuvent avoir lieu au cœur de l’Église qui est censée porter le message de paix et de service du Christ, l’Évangile ? Comment expliquer le silence institutionnel « organisé » à ce sujet ? Comment y porter remède ?
Les invités
Marie-Jo Thiel, médecin, théologienne moraliste
Pourquoi de tels abus ? Quelles fautes les ont rendus possibles ? Quels dysfonctionnements révèlent-ils, « en creux » ? Que disent-ils d’une autre Église, plus fidèle à l’Évangile. En particulier comment s’exerce le « ministère d’autorité » dans l’Église ? Quelles propositions concrètes faire pour construire l’Église de demain ?
Dominique Collin, philosophe et théologien dominicain
A l’écoute de l’inouï de l’Évangile, quel visage d’Église promouvoir ? A l’écoute de la « radicalité » de la Bonne Nouvelle comment se situe le besoin de « faire Église » aujourd’hui ? Comment s’y prendre personnellement et communautairement pour opérer une telle conversion ?
« Sacralisation et gouvernance » – Second rendez-vous le mercredi 16 septembre
La sacralisation de la gouvernance en Église a manifesté ses limites et a souvent brouillé son témoignage. D’autant plus aujourd’hui avec la sécularisation et la crise de toute institution. Quels autres « modèles » proposer ? Quelle place pour les femmes et les laïcs ? Comment éviter le recours à un modèle unique, uniformisateur et peu respectueux des attentes et des modalités spécifiques ? On parle beaucoup de synodalité. Comment en inspirer effectivement les réformes à venir ?
Les invités
Guillaume Nicolas, délégué général de la DCC ( Délégation catholique à la coopération).
Quel peut être le rôle des mouvements, services, communautés d’Église dans les nécessaires changements ? Comment ont-ils réagi au cœur de la crise ? Que peuvent-ils expérimenter et proposer ? A quelles conditions les transformations qu’ils proposent peuvent-elles aider aujourd’hui toute l’Église dans sa mission d’annonce de l’Évangile ?
Anne Soupa, théologienne et bibliste
Quelles leçons et quels encouragements peut-on « tirer » de la Bible et de l’histoire dans la perpétuelle « réformation » de l’Église ? Quelles perspectives prioritaires faut-il adopter ? Tout spécialement au sujet de la place des femmes dans l’Église, des modalités décisionnelles, de l’évaluation des projets, du respect des diversités et du nécessaire souci de communion ?
« Sexualité, quelle parole en Église ? » – Troisième rendez-vous le mercredi 14 octobre
Tout a commencé à changer lorsque la parole s’est libérée sur les abus sexuels, brisant le silence trop longtemps gardé. Comment l’Église peut-elle dépasser ce traumatisme intime, apurer le passé et agir pour éviter la répétition de tels scandales ? A propos de la sexualité, qui peut prendre authentiquement la parole pour être crédible et donc entendu tant des particuliers que des autorités dans la société ?
Les invités
Monique Hébrard, journaliste, écrivaine et conférencière.
Livres récents :
Pour une Eglise au visage d’Evangile, 2014
Conversations sur l’au-delà., à paraître en mars 2020, Jean Pierre Longeat et Monique Hébrard
L’Église a besoin d’entendre la parole des victimes. Que lui disent elles ? D’une manière générale l’Église doit écouter les attentes de la société dans le domaine de la sexualité. Comment l’Église peut-elle « prendre » la parole à ce sujet ?
Jean-Pierre Rosa, écrivain, bibliste.
Livres récents :
La Bible, le sexe est nous. Libérer la parole, Salvator 2019
Ce que dit la Bible sur… la ville, 2018 – Nouvelle Cité
Que dit la tradition biblique sur la sexualité ? L’Église doit-elle parler à ce sujet ? Si oui, les baptisés, les laïcs, doivent reprendre la parole et l’initiative sur leur propre rapport à la sexualité. Sans doute s’agit-il de libérer la parole. Non de proposer une parole d’autorité sur ces sujets mais plutôt des paroles « situées », vécues, incarnées, permettant à chacun et chacune d’avancer en conscience.
Informations pratiques
Chaque débat se déroule :
De 19h à 21h
À l’Abbaye au Bois – 11, rue de la Chaise – 75007 PARIS
Participation libre