Vouloir la paix : trois facteurs de paix, trois témoignages d’acteurs

Fêterons-nous en paix le 80ème anniversaire de la fin de la seconde Guerre Mondiale le 2 septembre 2025 ? Les facteurs de guerre – volonté d’affirmer sa puissance, ambitions, frustrations, situations conflictuelles non résolues, nouvelles armes dont la désinformation systématique, course aux armements, crainte de pénuries, intolérances religieuse et raciales – sont à l’œuvre tandis que la théorie du doux commerce proposée par Montesquieu reprise par l’Allemagne sous le slogan “Wandel durch Handel” (le changement par le commerce) a fait long feu avec l’attaque de l’Ukraine par la Russie
En même temps, les textes religieux et philosophiques, les leçons de l’histoire, l’exemple d’hommes et de femmes de paix offrent une infinité de raisons de vouloir la paix et de s’y consacrer. Le désir de paix a suscité la création d’institutions régionales ou mondiales et de multiples associations, dont l’inspiration va de la doctrine pacifisme à l’adage « si vis pacem para bellum », pour maintenir le dialogue et rechercher des compromis entre les nations et entre les personnes.

Toutes les soirées de ce cycle auront lieu
Salle du CFRT,
47, rue de la Glacière 75013 PARIS
code 2870A

Mercredi 18 décembre, 19h00
Vouloir la paix au cœur des conflits

Vouloir la paix : ils sont nombreux à le souhaiter et leur engagement peut prendre des formes particulières. Autour des protagonistes des conflits, il y a tous ceux qui œuvrent à leur manière : ceux qui, mandatés par des pouvoirs politiques, orchestrent des négociations ; ceux qui, engagés dans des ONG, s’impliquent dans une action humanitaire. Ces acteurs spécifiques ont comme défi de prendre en compte toutes les dimensions sociales d’une crise.
La Nouvelle-Calédonie connaît depuis quelques mois de nouveau des heures sombres. Indépendantistes et loyalistes s’affrontent une fois de plus sur les perspectives incertaines de leur avenir. Pourtant, en 1988, le gouvernement de Michel Rocard avait réussi à construire un processus original d’apaisement : les accords de Matignon.
Au Proche-Orient, le fracas des armes semble sans fin. C’est sur ce théâtre de guerre particulièrement dramatique que tentent d’œuvrer des ONG au sein de populations ballottées et démunies.

Pour illustrer ces engagements sur ces théâtres de conflits et de crises, nous accueillerons :
Alain Christnacht, qui fut un des artisans des accords de Matignon et d’Oudinot (1988) puis de Nouméa (1998). Il a été directeur de cabinet du ministre des DOM-TOM (1988-91), Haut-commissaire en Nouvelle-Calédonie ((1991-94) et conseiller du Premier ministre Lionel Jospin (1994-97).
Jean-François Corty, président de Médecins du monde, qui est engagé depuis plus de vingt ans dans l’action humanitaire et médico-sociale. Il a d’abord effectué de nombreuses missions à l’étranger (Érythrée, Libéria, Afghanistan, Niger, Iran) avant d’être en charge des opérations pour la France puis pour l’international.
Modérateur : Dominique Chivot